Connaître la culture asiatique, c’est également connaître les principales fêtes qui sont célébrées sur ce continent. Ce sont généralement des fêtes en rapport avec leurs croyances et leurs différentes religions. Certaines des plus populaires d’entre elles sont également célébrées sur d’autres continents, en l’occurrence en Europe et en Amérique, essentiellement par les ressortissants asiatiques. Si la plus grande partie de ces fêtes asiatiques connues sont d’origine chinoise, certains pays comme l’Inde et la Thaïlande sont également bien connus pour quelques-unes de leurs fêtes religieuses. On vous en parle.
Le nouvel an chinois
C’est de loin la fête asiatique, la plus connue et la plus fédératrice puisque tout le continent asiatique la célèbre. Encore appelé la fête du Printemps, le nouvel an chinois est pour les Chinois ce que Noël est pour les Occidentaux. C’est le moment des retrouvailles, de partage, de communion. Les filles et les fils qui sont en déplacement ou en voyage, rentrent et se retrouvent dans le cocon familial.
Le nouvel an chinois tombe sur le premier jour du premier mois du calendrier chinois. L’édition de cette année est tombée sur le 1er février 2022. Celle de l’année prochaine (2023) sera sur le 23 janvier.
Rappelons que cette fête remonte à la dynastie des Shang (environ 17e-11e siècles avant notre ère). Sa célébration varie d’une région à l’autre.
La fête de la lune
Encore appelée la fête du mi-Automne, la fête de la lune est la deuxième plus grande fête de la Chine après le nouvel an chinois. Célébrée traditionnellement le 15e jour du 8e mois dans le calendrier lunaire chinois, son appellation vient du fait que la lune soit encore plus pleine et plus lumineuse, à ce jour, de l’année.
En effet, cette fête remonterait à la dynastie des Zhou où la tradition était d’offrir des sacrifices à la Lune. Comme présents, on avait des pommes, des jujubes, des prunes, des grappes de raisin et surtout des pastèques et des gâteaux qu’on entassait sur un autel dressé dans un parc. Aussi, on posait la statue du dieu de la lune sous la lune et tous les membres de la famille se prosternaient devant l’autel pour attirer la chance et le bonheur.
Toutefois, il faut savoir que les célébrations varient suivant les régions chinoises dans lesquelles vous vous trouvez. Par exemple, ceux qui sont à Chaozhou (province du Guangdong), mangent du taro le jour de la fête et en profitent pour invoquer la lune. Ceux qui sont à Nankin, cuisinent le canard avec des fleurs d’osmanthe, emblème de la paix, en Chine. À Shangaï, on préfère vénérer la lune et brûler de l’encens.
L’édition de cette année a été célébrée le 10 septembre dernier.
Comme son nom l’indique, contempler les lanternes est l’une des principales activités de cette fête. Elle est en effet un rite bouddhique à la base avant de prendre de l’ampleur sous la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220). La fête des lanternes est célébrée tout juste après la fête du nouvel an chinois plus précisément le dernier jour de fête de nouvel an.
Aujourd’hui encore, on continue de célébrer cette fête en admirant ces belles lanternes de différentes formes ainsi que les enfants qui s’amusent dans la rue, en tenant à la main une lanterne fabriquée par leur famille ou achetée dans le magasin.
La Fête des Bateaux-Dragons
Célébrée le 05 mai de chaque année du calendrier chinois. Beaucoup d’activités rythment cette fête. Entre autres, on placarde le portrait d’un fantôme qui repousse les mauvais génies ; on pend du jonc odorant et de l’armoise ; on se mesure en arts martiaux ; on joue au ballon et à la balançoire ; on boit de l’alcool d’arsenic et mange les « Zongzi », un gâteau de riz en forme de pyramide enveloppé d’une feuille de roseau. On se mesure également la pratique les courses de bateaux-dragons, etc.
Selon l’histoire, cette fête aurait été destinée à honorer la mémoire du grand patriote Qui Yuan.
Songkran, nouvel an Bouddhiste
Les bouddhistes fêtent également le nouvel an. Allons en Thaïlande où bat son plein, le Songkran du 13 au 15 avril de chaque année. Il s’agit en fait d’une fête ludique et joyeuse se déroulant sur fonds de rites de purification bouddhiques.
C’est l’occasion pour les moines de sortir les statues de Bouddha que les fidèles viennent vénérer en versant de l’eau sur leurs pieds. Dans beaucoup de temples du pays, on organisait des concours de chedhi de sable. On assiste aussi dans la rue à une grande bataille d’eau qui se déroule dans une ambiance de gaieté et de fou rire.
La fête des morts
Également appelée, Qingming, la fête de morts est une fête qui annonce la venue du printemps et la sortie des gens après un long hivernage. Elle tombe souvent sur un jour entre le 4 et le 5 avril de chaque année (du calendrier grégorien), 15 jours après l’équinoxe de printemps.
Pour marquer ce jour, les Chinois se rendent au cimetière pour rendre hommage à leurs proches qui sont décédés. Elle est donc comparable à la fête de Toussaint que fêtent les chrétiens. Elle se retrouve sous plusieurs appellations notamment « la fête du culte des ancêtres » « La fête du nettoyage des tombes », « La fête du plantage des arbres ». On peut donc déjà avoir une idée sur les différentes activités qui meublent la célébration de cette fête qui, dans le fond, célèbre l’amour et la piété filiale.
Divali, une fête hindoue
Allons maintenant en Inde où la fête appelée Divali est célébrée. Encore appelée Dipavali ou Diwali, elle est l’une des plus importantes fêtes hindoues célébrées dans le pays et par tous les hindous du continent. Elle a traditionnellement lieu 20 jours après la fête de Dussehra qui célèbre la victoire du roi Rama sur le démon à dix têtes Ravana.
Cette fête célèbre donc le retour triomphal de Rama à Ayodhya qui, selon la légende, n’aurait qu’à suivre les lampes à huile pour retrouver le chemin du retour et rentrer chez lui.
Selon l’étymologie et la légende qui est derrière, c’est la fête des lumières ; une fête vraiment populaire en Inde à l’occasion de laquelle on s’offre des cadeaux, on lance des feux d’artifice. Durant les 5 jours de festivités, des bougies sont allumées dans toutes les rues et dans tous les temples, créant ainsi un manteau de lumière qui couvre les quartiers et les villes.